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4 questions à… Cécile Guidoni – Auxiliaire de Puériculture à la crèche Vauban

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4 questions à… Cécile Guidoni – Auxiliaire de Puériculture à la crèche Vauban

Au sein de la crèche municipale Vauban, de nombreux enfants sont accueillis chaque jour.
Pour s’occuper d’eux, les faire grandir et leur apprendre à évoluer dans un environnement sain, les agentes et les agents de la crèche œuvrent, au service des parents et des tout-petits. Cécile Guidoni, Auxiliaire de Puériculture, travaille dans cette crèche depuis 2005 et nous lui avons posé 4 questions !

 

Comment es-tu arrivée à la Ville de Marseille et quel est ton parcours ?

« J’ai fait une candidature spontanée en 2005 » nous dit-elle. « Je souhaitais travailler dans la petite enfance, mais financièrement je ne pouvais pas me payer l’école. Alors j’ai travaillé dans le commerce, dans l’évènementiel. Comme je souhaitais travailler dans la petite enfance, j’ai tout fait pour rester proche de ce milieu et c’est pour cela que j’ai intégré des magasins de vente liés aux enfants ».

Après une candidature spontanée dans les écoles et les crèches municipales, Cécile est retenue en tant qu’agente de service technique. Elle arrive donc à Vauban en 2005 :   « À ce moment, je vois de la lumière donc je rentre. Ma mission : faire en sorte que les enfants puissent évoluer dans un lieu propre, à l’hygiène irréprochable. Je ne connaissais pas du tout le fonctionnement d’une crèche, je me suis investie pleinement, je me suis formée à l’hygiène, à la sécurité, j’ai appris au contact de collègues expérimentés. »

Elle change de crèche durant son parcours, pour rejoindre la crèche Lieutaud, à Notre-Dame-du-Mont pendant 7 ans, toujours en tant qu’agente de service technique. La directrice de crèche de l’époque repère son potentiel et la pousse à évoluer. Cécile raconte : « C’est grâce à la Ville de Marseille et à ma responsable que je suis repartie en formation. J’ai d’abord passé le CAP et BEP sanitaire et social avec des cours à la maison. Puis, ma directrice m’a dit quelque chose qui m’a marquée : vous ne croyez pas en vous, mais moi je crois en vous, vous êtes faite pour travailler avec les enfants. » Cécile suit alors une préparation au concours d’Auxiliaire de Puériculture, se détache pendant un an et suit une formation payée par la Ville de Marseille pour évoluer.

Elle obtient son diplôme et travaille dans une crèche municipale du 12ème arrondissement. À sa grande surprise deux semaines après, un message important tombe. Un poste se libère à la crèche Vauban et lui est proposé. Cécile explique : « Je reviens dans cette crèche pour faire mes preuves dans la section bébé, c’était important pour moi de revenir à cet endroit, j’étais fière d’avoir changé de poste, d’avoir appris de nouvelles compétences que je pouvais mettre au service des enfants. »

Aujourd’hui en VAE (validation des acquis de l'expérience pour être éducatrice de jeunes enfants), Cécile est déterminée à continuer son évolution. Elle souhaite passer le diplôme pour devenir sous-directrice de crèche.

Raconte-nous une journée dans ta section !

Différentes grandes étapes nous sont racontées par Cécile : « Déjà, il faut savoir qu’on est soit d’accueil, soit de départ, donc plutôt du matin ou plutôt du soir, et ça évolue tout le temps, c’est assez agréable car il n’y a pas forcément de routine. Les missions changent d’une section à une autre, donc je vais parler des grands bébés uniquement, car c’est ma section actuellement ».

Le matin, un accueil est fait en « jeu libre » pour permettre aux professionnels de faire les transmissions, c’est-à-dire toutes les informations qui concernent l’enfant, sa nuit, son dernier biberon, ses problématiques individuelles. Suite à ce temps d’accueil, une activité encadrée est mise en place : « mais on s’adapte vraiment au rythme de l’enfant » précise Cécile. À la fin de cette activité, un temps de change et de soin pour individualiser la prise en charge de l’enfant. Cécile explique : « C’est extrêmement important de les prendre en charge de manière individuelle pour comprendre ce dont ils ont besoin, et leur donner à chacun leur place ».

Le repas du midi est pris vers 11h, tous ensemble, avec un même service unique : « Bien évidemment on fait selon les besoins de l'enfant, on travaille avec le cuisinier, on a des assiettes adaptées pour qu’ils découvrent chaque aliment, et on est même capable d’ajuster nos menus pour que ce soit plus simple si l’enfant le nécessite, ou encore s’il est malade… En bref, l’adaptation est permanente ».  Ensuite, les professionnels passent dans une phase de préparation au temps de sommeil : un temps calme puis un temps de sieste, « toujours au besoin de l’enfant » nous précise Cécile.  

Après un second temps de change, de soins et de traitement, les équipes passent alors au goûter. Puis, différentes options s’offrent aux agentes et aux agents. Un temps de jeu libre, une activité organisée ou alors un temps à l’extérieur. S’en suit la phase de départ de façon échelonnée. Cécile nous donne un déroulé plus précis : « On se répartit les tâches dans l’équipe pour garantir la surveillance des enfants et le bon lien avec les parents pour effectuer les bonnes transmissions. Le départ est le moment où l’on vient partager des informations importantes aux parents sur la journée de leur enfant ».

As-tu une anecdote vécue à nous raconter ?

« Un fait super marquant pour moi, c’était en juin l’année dernière où on a eu la chance d’aller au parc des sœurs franciscaines, qui venait d’être réhabilité » nous indique Cécile. « C’était génial car c’était une magnifique sortie avec les enfants et les parents. En plus, il s’agissait de réinvestir un lieu très proche de la crèche, on était comme à la maison. Là-bas on a parlé d’environnement, on a découvert la nature, on a créé un petit parcours pour s’arrêter, sentir, toucher les plantes, on a créé des ateliers de lecture avec des parents, on a fait une « kermesse. Bref, un moment génial de cohésion ! »

Et quand nous lui demandons pourquoi cet évènement et pas un autre, Cécile me glisse : « Je crois que cette anecdote est importante pour moi car elle montre qu’on fait bien plus que de la garderie, on construit des projets. Parce qu’aujourd’hui on fait plein de choses : des enfants ont été voir Pierre et le loup à l’Odéon, à l’Opéra, j’étais hier au MAC (Musée d’Art Contemporain) pour planifier une visite. Il y a beaucoup de confiance envers le personnel et on expérimente des choses, on avance, pour les tout-petits et pour les parents. »

Pourquoi la ville de Marseille ?

Cécile démarre en trombe : « Eh bien déjà, je suis marseillaise et je suis très fière de travailler pour ma Ville. En plus, j’ai démarré par une candidature spontanée et aujourd’hui j’envisage de devenir sous-directrice, le tout en ayant fait un parcours uniquement au sein des crèches municipales de Marseille. »

Au-delà de son évolution individuelle, Cécile parle aussi de son engagement pour les habitants, pour son quartier : « Je travaille dans mon quartier donc je vois grandir les enfants, je me sens engagée. Moi, j’ai envie de travailler pour les gens, j’ai envie de sentir que je leur donne quelque chose, et les sourires que les enfants m’offrent en retour, c’est galvanisant. En tous cas, c’est valorisant d’apporter quelque chose aux enfants surtout avec des projets qui bougent, pour eux. »